La synthèse des enjeux locaux étudiés (humains, environnementaux et techniques) permet de définir une implantation pour un parc éolien intégré au territoire.
Les zones d’implantation potentielles sont d’abord identifiées en respectant un premier critère de distance minimale aux habitations de 500 mètres de toute éolienne.
Les habitations et la nature des activités existantes (dont l’agriculture et l’élevage) autour du site de La Chèvrerie font partie des éléments qui sont pris en compte dès nos premières réflexions.
Sur la carte ci-dessous, deux zones sont identifiées en rouge au nord-ouest du bourg de Blain, en limite de commune, le long de la Forêt domaniale du Gâvre.
Une attention particulière est portée à la prise en compte du contexte environnemental flore et faune (notamment les oiseaux) de la Forêt du Gâvre.
Les suivis environnementaux réalisés sur site de mai 2015 à octobre 2018, à raison d’une vingtaine de passages, nous ont permis de s’assurer que le projet n’aura aucune incidence sur les espèces et les habitats ayant conduit à la désignation des sites Natura 2000 ou ZPS (Zone de Protection Spéciale).
Pour assurer la protection des espèces présentes sur le site, des inventaires écologiques sont réalisés sur une année (4 saisons) conformément au protocole exigé par la DREAL (service de l’État). Cette étude, réalisée par des experts indépendants sur la base de nombreuses visites d’observation, porte sur :
A proximité des zones d’études, plusieurs enjeux ont été identifiés :
A partir de l’analyse de ces enjeux, la localisation des éoliennes peut être définie en évitant les zones d’intérêts faunistiques et floristiques.
Les données disponibles sur le secteur de Blain confirment un potentiel de vent favorable au développement de projets éoliens. Néanmoins un mât de mesure sera implanté sur une période d’au moins une année sur le site afin d’estimer plus précisément le productible des éoliennes.
Le mât de mesure a été installé en mars 2019 sur la zone d’étude.
Un bureau d’études indépendant a réalisé l’ensemble des expertises de terrain sur la faune et la flore.
Un inventaire des espèces animales et végétales a été réalisé sur le site et ses abords. Ce diagnostic a permis d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux.
Des enregistrements sont effectués pour mesurer l’environnement sonore à proximité de la zone d’implantation.
Ces mesures acoustiques permettent de s’assurer que l’effet sonore des éoliennes ne dépasse pas les niveaux d’émergence réglementaires au droit des habitations : 3 dB la nuit et 5 dB le jour.
Des études paysagères sont réalisées pour identifier les points remarquables du territoire et proposer une intégration paysagère des éoliennes cohérente dans le paysage (le relief, le patrimoine naturel et bâti classé, les parcs éoliens existants et tout autre élément marquant du territoire).
À proximité des deux zones d’études, le paysage se distingue avec d’une part, la Forêt du Gâvre et d’autre part, le Château de la Groulaie.
Pour voir le jour, un parc éolien doit se voir accorder une autorisation environnementale délivrée par le préfet.
Cette autorisation prend la forme d’un arrêté préfectoral signé par le Préfet du département, à l’issue d’une procédure d’instruction par l’ensemble des services de l’Etat compétents, et de la consultation des communes et des habitants.
Les différents services de l’Etat (DREAL, DDTM, ARS, etc.) donnent leur avis sur le dossier. Une vingtaine de services seront consultés dans le cadre de l’instruction. La DREAL rendra un rapport récapitulant les étapes précédentes et statuant sur le projet.
A la fin du processus d’examen, une enquête publique a lieu pendant au minimum un mois dans les mairies concernées par le projet. Un commissaire enquêteur recevra alors, lors de plusieurs permanences, les personnes désirant s’informer et échanger sur le projet. Suite à cette Enquête Publique, le Commissaire Enquêteur émettra un avis.
Les conseils municipaux des communes se situant dans un rayon de 6 kilomètres autour du projet sont aussi consultées sur le projet.
L’instruction se termine par l’examen du projet par les membres de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS). Composée de représentants de services de l’Etat, d’élus des collectivités territoriales, de personnalités qualifiées en matière de protection des sites ou du cadre de vie, cette commission est chargée d’émettre un avis sur les projets. Elle concourt à la protection de la nature, à la préservation des paysages, des sites et du cadre de vie et contribue à une gestion équilibrée des ressources naturelles et de l’espace dans un souci de développement durable.
La décision finale est prise par le Préfet du département par arrêté préfectoral sur la base des différents avis formulés au cours de la procédure d’instruction.
Avant le dépôt de la DAE, une phase de concertation préalable est organisée du 29 novembre au 16 décembre 2019 afin de permettre un échange autour du projet éolien de La Chèvrerie.
L’ensemble des questions et remarques reçues lors de cette phase font l’objet d’un compte-rendu et de réponses disponibles sur cette page.